Tout commence en 2011, lorsque Guillaume Gibault fondateur de la « success story » à la française, poussé par ses amis se met au défi de vendre des slips. L’idée peut paraître folle mais l’entrepreneur croit en son idée et utilise dès le départ les opportunités qu’offre le web, notamment en terme de financement avec les plateformes de « Crowdfunding ».
My Major Company propose aux internautes de soutenir financièrement de jeunes talents qui, en contrepartie, touchent une rémunération sur les ventes. Financé à hauteur de 223%, Le Slip Français connaît un engouement fort dès son lancement, en surfant sur la vague du 100% Made in France et en choisissant comme seul canal de distribution, le web, tout en mettant en place une communication légère et décalée, relayée sur les réseaux sociaux.

De l’originalité au succès

Le marché des sous vêtements est immense, en croissance et dynamique sur internet. Ce sont des produits faciles à expédier, que l’on essaie très rarement en magasin. C’est une opportunité franche pour Le Slip Français d’autant plus qu’aucun nouveau concurrent ne s’est implanté sur ce marché ces dernières années, ni même de manière digitale. La startup devient rapidement une jeune pousse du fleuron textile français avec ses 9 ateliers partenaires à travers la France ; elle choisit donc la sous-traitance utilisant ainsi un savoir faire traditionnel, reconnu et gage de qualité. Fabriqué avec amour par des ouvrières, le produit devient tendance et moderne. Guillaume Gibault a su confectionner un produit original, au bon prix, bien présenté, et distribué à son lancement exclusivement sur le web. L’entreprise connait alors un succès fulgurant, son chiffre d’affaires passant de 40 000€ en 2011 à 3,6 millions en 2015, soit +135% par an, d’autant plus que 80% de ce chiffre d’affaires est réalisé sur internet. Le web a été déterminant dans l’histoire du Slip Français lui permettant d’exceller dans le domaine de la communication.

Une stratégie digitale culottée

L’aspect le plus important mais tout aussi difficile est l’aspect communication. Comment se faire connaître de sa cible ? La réponse proposée par Le Slip Français : se faire remarquer, ce que l’on appelle aujourd’hui faire le Buzz. Pour y parvenir, rien de tel que de se montrer sur les réseaux sociaux. La startup a donc essayé de se faire connaître, en proposant une ligne éditoriale décalée, en phase avec l’actualité, toujours avec une note d’humour. Le jeune entrepreneur a très vite compris qu’il ne suffit plus à l’heure actuelle de parler de ses produits, il faut raconter des histoires. Voilà comment la startup est passée maître dans l’utilisation du « storytelling » ce qui la différencie de ses concurrents. Que ces histoires soient provocantes, originales, ou amusantes, elles apportent de la crédibilité à l’entreprise et donnent envie aux consommateurs de venir voir ce qu’elle propose. Les consommateurs portent bien plus d’importance à l’envers du décor qu’aux promotions ou aux produits en eux mêmes. La communication axe ses messages sur la fabrication de ses produits, la vie de l’entreprise et son évolution sans se prendre au sérieux.

Il est certain que internet est le vecteur de vente idéal pour les petites entreprises qui veulent se lancer en réduisant au maximum leurs investissements initiaux. On peut déplorer que beaucoup d’entre elles pensent qu’il suffit d’avoir une boutique en ligne pour atteindre le succès, sans prendre en compte les notions primordiales que sont : le référencement et la communication digitale. Le Slip Français ne se contente pas de vendre en ligne, il a créé une véritable histoire autour de ses produits, leur donnant vie, avec de vrais messages authentiques ; c’est ce qui fait son succès plus que le fait d’être juste présent sur le web !

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Publication de l’article à l’origine sur le Linkedin de François Cuyaubère